Le service permettant de retoucher des selfies a été taxé de raciste par ses utilisateurs. Il a tendance à trop blanchir la peau des personnes noires.
Ajouter un sourire à un visage, le vieillir, le rajeunir ou encore changer le genre d’une personne: les possibilités offertes par l’app FaceApp sont multiples. Cette app, spécialisée dans le domaine de la retouche de selfies, fait appel à un réseau de neurones artificiels pour appliquer ses différents filtres.
Mais c’est l’un d’entre eux, le mode «Hot» censé rendre une personne plus attrayante, qui s’est attiré les foudres de nombreux utilisateurs sous iOS et Android. Taxé de raciste, le filtre en question a tendance à éclaircir un peu trop la peau des personnes noires, comme le montrent plusieurs exemples publiés sur Twitter et Instagram.
A la suite de la polémique, Wirelass Lab OOO, l’éditeur de l’app, a présenté ses excuses. «Nous sommes profondément désolés pour ce problème incontestablement sérieux», a déclaré à BBC Newsbeat Yaroslav Goncharov, patron et fondateur de la société. Il a expliqué que ses développeurs planchaient sur un correctif pour régler le problème dérivant de l’intelligence artificielle utilisée. Il a entre-temps renommé le filtre en «Spark».
Ce n’est pas la première fois que des filtres d’apps créent la polémique. Le service Snapchat avait notamment été critiqué en 2016 en raison de son filtre qui permettait de se transformer en Bob Marley. Il avait été lancé le 20 avril, jour qui a une connotation particulière pour les amateurs de cannabis. «4/20» en anglais fait référence à la date et l’heure (16 h 20) où les étudiants américains se retrouvent pour fumer des joints. Les utilisateurs avaient regretté que le filtre réduise l’artiste jamaïcain à un simple consommateur de marijuana. Un autre filtre de l’app de partage d’images éphémères avait quelques mois plus tard été jugé raciste envers les Asiatiques. Les deux fonctionnalités avaient été tour à tour supprimées.
