Les couples mixtes et leurs enfants : sont-il la solution au r...Notre chroniqueuse Jade Almeida du projet Annou Alé nous revient sur les couples mixtes et leurs enfants : sont-il la solution au racime ? Sa réponse en vidéo : Quelques références pour aller plus loin : La gallerie photo de Nathonal Geography : http://ngm.nationalgeographic.com/2013/10/changing-faces/schoeller-photography The Other Presse http://theotherpress.ca/racial-fetishism-is-racist/ Psychology Today http://www.psychologytoday.com/blog/the-mating-game/201501/mixed-ethnicity-relationships-the-way-the-future BuzzFeed https://www.buzzfeed.com/laurmjackson/multiracial-families-cant-save-the-world-from-racism
Publié par NeoQuebec sur jeudi 28 septembre 2017
Bonne analyse de tous ceux qui font passer la matérialisation de leur fantasme purement égoïste pour un élan de générosité universelle impactant la lutte globale contre le racisme alors qu’il n’en est rien.
Quand on veut combattre le racisme on ne prétend pas le faire en métissant le monde. Le narratif de cette prétention présuppose que, comme le dit l’intervenante, le problème que pose le racisme ne serait lié qu’à la nature de ce qui dérange les racistes : oui le problème c’est toi l’Autre, le différent, avec ta peau, tes cheveux et ton faciès qui indisposent le supposé-raciste en l’exhortant presque à cracher sa haine.
C’est ce qui explique l’omniprésence de la question du métissage dans le discours de gens qui prétendent dénoncer le racisme et jurent ne pas se référer à la race dans leur jugement : ils certifient ne pas être amarrés à l’importance de la race mais dans le même temps ne parlent que d’elle et leurs réflexions ne se situent que dans les limites de cette race. La question du racisme devient la problématique du métissage. D’où la confusion consistant à faire passer leur « rhétorique raciale ou fondée sur une centration biologique » pour un discours qui s’attaque au racisme.
Et surtout nous aimerions connaître tous les exemples de pays qui, s’étant métissés, ont définitivement réglé le problème du racisme et dans lequel, les anciens racisés sont les égaux de ceux qui les dominaient au point que ces derniers trouvent normal de porter des prénoms et des habits africains, de se réclamer de cultes africains, d’être dirigés par eux et considèrent avec le même égard les attributs culturels émanant des anciens dominés etc.
Tous les pays cités ne sont que des métaphores de la suprématie blanche : des pays vantant leur métissage alors que les Noirs sont méprisés, ostracisés, moqués, forment le gros du lumpenprolétariat, n’incarnent que des références négatives intériorisés par toutes les parties et ne remettent pas en cause l’ordre établi.
Bref, une bonne farce permettant de jouer la « montre générationnelle » : chaque génération subit ce narratif puis, laisse la place à la suivante qui ingurgite les mêmes ficelles etc. Au bout de plusieurs décennies, les problèmes persistent mais les cyniques jurent qu’il y a une amélioration uniquement parce que le métissage leur permet d’exorciser leur mauvaise conscience.